Ancrages courbes, Fonctionnement, Qualités et défauts
Les ancrages courbes sont aussi appelés « crochets ». Il s’agit de retours à 90°, ou à 150°, ou encore à 180°, comme illustré sur la figure A-I1.1.8. Le retour à 150° procure le meilleur rapport efficacité/prix.
Un crochet cumule deux modes de fonctionnement et les qualités ou défauts associés.
Fonctionnement
Le fonctionnement de base est celui d’un ancrage droit replié sur lui-même. Son encombrement parallèlement à l’axe de la barre est plus faible, mais il nécessite de l’espace perpendiculairement. S’y ajoute un effet d’obstacle. La partie courbe du crochet s’appuie directement sur le béton, comme ferait une ancre de bateau.
Qualités
L’effet d’obstacle augmente l’efficacité des crochets. Quand le béton résiste, l’ancrage ne peut céder que par glissement et déroulement du crochet dans sa gaine de béton. Cela consomme beaucoup d’énergie = rupture ductile de l’ancrage.
Défauts
Ils sont illustrés sur la figure A-I1.1.9. L’effet d’obstacle induit un effort de compression sur le béton situé à l’intérieur du crochet. Si celui-ci se développe proche d’un parement, l’effort de compression peut provoquer l’éclatement du béton d’enrobage et annihiler l’ancrage. Le risque est d’autant plus grand que le rayon de courbure du crochet est plus petit. Les crochets à 90° nécessitent une précaution spécifique. Si leur retour est parallèle à un parement, la tendance au déroulement du crochet le fait « pousser au vide » avec un fort risque d’éclatement du béton d’enrobage. Pour prévenir ceci, le brin qui se déroule en poussant au vide doit être retenu par un acier ancré dans la masse du béton.
Source: Introduction au béton armé